War Dogs – The Killing Machine (Björn Carlström, Daniel Hübenbecher, Suède, 1987) : avis d’un givré

« The story of the tragedy of violence », dixit cet hypocrite de gros bourrin de scénariste.

Rex, attaque !

Petit budget optimisé à fond les grenades, ce très offensif War Dogs eut une bonne carrière DTV en Angleterre en son temps. Il rappelle les débuts de Roberto Rodriguez avec son El Mariachi qui, à l’époque, m’avait bien emballé. Son ton décalé, potache, que n’a pas ce très sérieux WAR DOGS ! (grrrrrr…), arrondissait les angles, un peu trop anguleux chez le suédois. C’est très carré tout ça, surtout avec ce proche format 4/3 à géométrie variable. Quelques bandes noirs éparses trahissent quelques changements de format de ci de là. Tant pis, on garde ! Du fait du 1er degré assumé, la touche nanar tourne à plein régime – de grenades – grâce à des tronches qu’on ne voit nulle part ailleurs, des faux raccords à la pelle, des acteurs à la ramasse, des types qui portent des lunettes de soleil la nuit, un montage foireux mais, heureusement, dynamique ; de tout cet ensemble typique qui provoque régulièrement de belles crises d’hilarité aux dépends du film.

war dogs 1

Z’avez déjà vu Phil Collins avec des poils ?…

Rayon action, ça a vieilli mais reste encore largement généreux sur plusieurs morceaux de bravoure aussi poilants qu’impressionnants. Le début – cf. vidéo ci-dessus – tue des gosses aux ralenti autour d’une ice cream portée là en guise de clin d’oeil au Assault de John Carpenter, une fausse fin nous gratifie d’une longue poursuite hargneuse en bagnole, bien chorégraphiée avec tout plein d’explosions et des chouettes cascades, puis d’un duel à la Sergio Leone avec des lance-grenades en lieu et place de flingues. Ça cite Terminator en mode exponentiel à tour de gros bras et annonce surtout le Universal Soldiers de Roland Emmerich avec ces même guerriers construits pour mieux résister et mieux tuer. Cela étant, l’air du temps n’est pas le même ; à l’heure où j’écris ces légèretés la guerre fait rage comme rarement dans le monde (en Palestine, en Syrie, en Ukraine… ça se rapproche!) et de voir un gosse se faire mitrailler au ralenti n’est pas juste fun et provoc’, c’est un peu inapproprié. Le cinéma est affaire de palliatif donc toujours contextuel mais soit, embrayons (…)

war dogs 2

KABOOM ! Format 1 en haut, format 2 en bas.

war dogs 3

(…) le tout se termine sur un suspens familial très glauque, 20 minutes de trop sans doute là histoire de boucler une carte de visite tout-en-un pour leurs auteurs qui lancèrent des bouts de carrière avec ça. Ils en bavèrent pour pondre ce film, ce qui se voit et paye bien sur l’énergie générale, une certaine générosité partagée qui fait qu’au bout du compte ça défouraille plus et mieux que dans un The Ninja Mission, film signé Mats Helge Olsson dont l’esprit chargé de velléités militaires évidentes – et d’opportunisme adéquat – hante cette curiosité assez stupéfiante. War Dogs, que ça s’appelle. Grrrrrr !!! Couché.

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Vous n’auriez pas vu passer Sarah Connor ? Je ne vois rien avec ces lunettes…

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Alors : une jambe là, un bras ici… où est la tête ?

 

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