Men & Chicken (Anders Thomas Jensen, DK, 2015)

À la mort de leur père, Elias et Gabriel découvrent qu’ils ont été adoptés et que leur père biologique, Evelio Thanatos, est un généticien qui travaille dans le plus grand secret sur une île mystérieuse. 
Malgré leur relation houleuse, ils décident de partir ensemble à sa rencontre. Arrivés sur cette île éloignée de la civilisation, ils vont découvrir une fratrie étrange et des origines inquiétantes.

Des sourires et des paumés

Le gars n’avait pas réalisé depuis 10 ans. Adam’s Apples, Grand Prix et Prix du public au BIFFF 2006, excusez du peu. Des oscars pour ses courts, les chouettes scénarios de Susanne Bier… bref, je ne va pas le présenter une énième fois sur ce blog.

Mads Mikkelsen l’aime et revient volontiers, malgré son statut de star international, pour jouer un rôle d’une ingratitude intersidérale. Il défend à ce point l’univers si particulier de l’artiste bec (eh, eh) et ongles que cette fidélité en devient davantage que respectable. Amicale.

menandchicken

Jensen nous revient en grande forme avec une sorte de mélange – c’est danois – entre du Bergman et les Monthy Pyton – si, si – doté d’une ‘tite louche Lovecraftienne sur la fin. Le tout s’inscrit sans pousser dans la logique de la filmo du mec.

Fendard, émouvant, bien foutu, avec des vfx gonflés et un twist – le réal’ est balèze en chutes, remember à peu près tous ses métrages – qui vous refait penser à plein de scène et poiler encore plus. Un défaut, un seul, tout petit léger, vouloir parfois faire la nique à Klovn, le film, un truc too much qui a cartonné là-bas, et montrer aux vikings qu’il en a encore dans le pantalon. Il se sent vieillir. Du coup, il en fait parfois un poil trop dans la provoc’ et donne un coup de coude inutile aux mauvais côtés d’un Lars Von Trier et de ses Idiots.

Les Monthy Pyton ? Pour Le sens de la vie, Bergman pour son île de Faro à laquelle j’ai pensé, ainsi qu’au fantôme de Liv Ullmann, qui pour ma part a hanté le film, même si Jensen parle plus volontiers de L’île du Dr Moreau. Mais lui et Mikkelsen avaient à une époque tellement les excès du Dogme dans le collimateur – les délires familiaux de type Festen ou autre sont bien moqués ici – qu’ils en profite pour tacler en bande la secte familiale de Bergman… tout en poursuivant ses turpitudes quant à la religion et ses délires existentialistes. C’est que ça tue le père à tout va, là-bas !

Une réflexion sur “Men & Chicken (Anders Thomas Jensen, DK, 2015)

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