Après s’être fait remarqué aux hasards du PIFFF fin 2018, le Suédois The Unthinkable, déjà présenté ici, a remporté le Prix du jury au dernier festival de Gérardmer. Il est ex-aequo avec Aniara, réalisé par ses compatriotes Pella Kågerman & Hugo Lijlja. On le découvre :
Après avoir fini d’exploiter la Terre, ce qui reste de la population humaine lance plusieurs vaisseaux dans l’espace pour transporter des colons vers leur nouvelle maison : Mars. Un de ces vaisseaux s’appelle Aniara. L’engin, qui ressemble à un immense centre commercial, offre tous les services nécessaires à satisfaire une société profondément consumériste et destructrice. Tout semble bien se passer jusqu’à ce qu’un accident le fasse dévier de sa trajectoire (allocine).
A la vue du trailer ci-dessus, le film a tout du film indé dans l’espââce, pourtant il a, donc, obtenu ce prix, et en creusant un peu on lit qu’il est tiré d’un recueil de poèmes de « Harry Martinson, un écrivain et poète suédois. Lauréat du Prix Nobel de littérature en 1974, il appartient à la mouvance des écrivains prolétariens » (Wikipedia) :
Les cent trois chants de cette épopée nous invitent au dernier voyage de l’humanité, enfermée dans le tombeau spatial Aniara, qu’une fausse manœuvre a condamné à errer indéfiniment dans l’espace. Écrit entre 1953 et 1956, en pleine guerre froide, ce poème de science-fiction inaugure la critique du développement technologique nuisible à la nature comme à la vie sociale. Très controversée au moment de sa parution en Suède, cette odyssée de l’espace connut en revanche un succés populaire immédiat (agone.org).
Le Grand Prix a lui été remis à un énième opus de la saga horrifique des Puppet Master, The Littlest Reich. Sa particularité : avoir été également réalisé par des Suédois, Sonny Laguna et Tommy Wiklund, à qui l’on doit quelques modestes péloches horrifiques du Royaume : Cabin of the Dead, We are Monsters et Blood Runs Cold.
Pour finir, évoquons le cas Zoo, film hors compét’ du Suédois Antonio Steve Tublen. Il est dialogué en anglais, mais vient bel et bien de là-bå.
La vie conjugale de Karen et John a volé en éclats le jour où ils ont appris qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants. Ils vivent depuis comme des zombies, emprisonnés dans la routine de leur quotidien et au bord de la rupture. Lorsque le monde est frappé par une pandémie qui transforme la population en morts-vivants, le couple s’enferme à double tour dans leur appartement en attendant les secours. Alors que le monde extérieur s’effondre, la promiscuité va les rapprocher et leur amour perdu renaître… (http://festival-gerardmer.com).
Construit sur le canevas usuel du huis-clos sur fond d’invasion zombie, à en croire les avis lus ça et là ça fonctionne pô mal. Nota : Tublen est le seul ici à ne pas se revendiquer d’un collectif ou d’une paire de réalisateurs.
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