[voir aussi ici] Il est assez amusant de se plier à cet exercice qui consiste à partir d’une news publiée sur la toile, en forme de pré-promo d’un film, puis de chercher la petite bête, les infos annexes, des détails. Afin de scribouiller un semblant d’article et de se cultiver aussi un brin tout en relayant gratos un chouillat la promo, qu’on le veuille ou non.
Aujourd’hui, parlons de The Keeper of Lost Causes, découvert en surfant sur la toile et plus précisément en scrutant Nordiskfilm.com. Il s’agit là d’un polar avec l’excellent Nicolaj Lie Kaas dans le rôle titre (A l’autre bout du monde) qui sortira sur les écrans danois en octobre prochain. Le film se dévoile à travers un teaser plutôt avare en images mais déjà s’y distingue comme une ambiance à la Rivières pourpres et consorts. Qu’on sort à force d’abus et autre tirage de cheveux. Parfois. Pour les aficionados, la comparaison du jour se fera entre Jean-Christophe Grangé et Jussi Adler-Olsen, écrivains respectifs des Rivières pourpres et de ce « Keeper of Lost Causes». Le titre danois de ce film est « Kvinden i buret », ce qui, différemment du titre anglais ne veut en rien dire « Le gardien des causes perdues » mais « La femme en cage », titre originel du livre paru dans sa contrée, en 2007. Il fut retitré chez nous Miséricorde pour les besoins de sa sortie en librairie en 2012. Beaucoup de lecteurs raffolent du bouquin. Il se choppe le Grand Prix des lectrices du magasine ELLE et un forumeur sur Babelio.com, « Lehane-fan », se sert de ce titre pour tacler Grangé via un sévère « Miséricorde 1 – Miserere 0 », dont l’adaptation est sortie très récemment au cinéma sous le titre La marque des anges avec Gérard Depardieu.
Depuis 2007, une trilogie s’est constituée et la réputation de l’auteur danois n’est plus à faire. Toujours pour surfer sur cette mode du polar nordique qui perdure, on nous le présente comme le nouveau Jo Nesbø, auteur norvégien caché, lui, derrière le très bon film Headhunters dans lequel ne figure pourtant pas son personne récurrent, l’inspecteur Harry Hole, variante du Harry Bosch de Michael Connely. Signalons pour l’anecdote que Hole devait un temps prendre vie à l’écran à travers une adaptation du polar Le bonhomme de neige, avec comme réalisateur annoncé rien de moins que Martin Scorcese. L’annonce de ce projet date de 2011, elle a depuis disparu des radars.
Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s’acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l’avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d’encre. Mais, faute d’indices, la police avait classé l’affaire. Jusqu’à l’intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d’origine syrienne.
L’adaptation du roman d’Adler-Olsen est réalisée par Mikkel Nørgaard, qui vient comme souvent de la télé (Klovn, Borgen). Il est semble-t-il déjà passé avec succès du petit au grand écran avec sa transposition de la série Klown (2010). Au scénario l’on trouve Nikolaj Arcel, “qui a écrit et réalisé A Royal Affair (2012) et qui a aussi écrit le scénario des Hommes qui n’aimaient pas les femmes (2009)” nous raconte fièrement Nordiskfilm.com, qui semble oublier sa glorieuse participation au truculant Ronal le barbare. Le public ciblé ne serait-il pas le même ? NL Kaas tient le rôle titre du policier Carl Mørck ; il est affublé de son comparse Assad, incarné par le talentueux Fares Fares, qui tenait déjà le rôle de l’arabe de service dans les Snabba Cash et autre Zero Dark Thirty. A la photo l’on retrouve le bon Eric Kress (Arn), pour le reste allez-y voir sur IMDb ou ailleurs sur la toile.
L’adaptation de la suite, Profanation (ex “Tueurs de faisans”) est déjà en chantier à la production (Zentropa, Eurimages, Nordisk Film & TV Fund…) et Mikkel Nørgaard devrait rempiler à la réalisation.
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